Le trading d’instruments financiers dérivés est une pratique courante dans le monde de la finance. Cependant, lorsqu’il s’agit de produits liés à la lutte contre la corruption, cette activité est soumise à une réglementation stricte visant à protéger les investisseurs et à assurer l’intégrité des marchés financiers. Décryptage de cette règlementation et de ses enjeux pour les acteurs concernés.
Les instruments financiers dérivés et leur utilisation
Les instruments financiers dérivés sont des contrats dont la valeur est basée sur celle d’un autre actif financier, appelé sous-jacent. Ils permettent aux investisseurs de se protéger contre les fluctuations du marché ou de spéculer sur l’évolution des prix des actifs sous-jacents. Parmi les principaux types d’instruments dérivés, on trouve les options, les contrats à terme (futures), les swaps ou encore les contrats forfaitaires (forwards).
Dans le cas des produits liés à la lutte contre la corruption, il peut s’agir d’instruments dérivés dont le sous-jacent est un indice mesurant la performance d’entreprises en matière de gouvernance et de respect des normes anti-corruption. Ces produits financiers permettent aux investisseurs de soutenir les entreprises engagées dans la lutte contre la corruption et de bénéficier d’une exposition indirecte aux performances de ces dernières.
La réglementation en matière d’instruments financiers dérivés liés à la lutte contre la corruption
Face aux risques que peuvent représenter les instruments financiers dérivés pour les investisseurs et les marchés financiers, de nombreuses régulations ont été mises en place au niveau national et international. Parmi elles, on trouve la directive européenne MiFID II (Markets in Financial Instruments Directive) et le règlement EMIR (European Market Infrastructure Regulation) qui encadrent, entre autres, le trading des instruments dérivés de produits liés à la lutte contre la corruption.
La directive MiFID II vise notamment à renforcer la transparence des marchés et à garantir une meilleure protection des investisseurs. Elle impose ainsi des exigences en matière d’information précontractuelle pour les fournisseurs de produits financiers, y compris les instruments dérivés liés à la lutte contre la corruption. Les établissements proposant ces produits doivent notamment informer les investisseurs sur les caractéristiques du produit, son fonctionnement, ainsi que sur les risques potentiels associés.
De son côté, le règlement EMIR a pour objectif de réduire les risques systémiques liés au trading d’instruments financiers dérivés. Il impose notamment l’utilisation de chambres de compensation centrales pour certaines catégories d’instruments dérivés et renforce les exigences en matière de gestion des risques pour les contreparties non centrales. Ces dispositions s’appliquent également aux instruments dérivés de produits liés à la lutte contre la corruption.
Les enjeux pour les acteurs concernés
Pour les fournisseurs d’instruments financiers dérivés liés à la lutte contre la corruption, la mise en conformité avec les régulations telles que MiFID II et EMIR représente un enjeu majeur. Ils doivent notamment veiller à respecter les obligations d’information et de gestion des risques, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu’à des amendes ou des interdictions d’exercer leur activité.
Pour les investisseurs, ces régulations renforcent la confiance dans les instruments financiers dérivés de produits liés à la lutte contre la corruption. Elles garantissent une meilleure transparence sur le fonctionnement et les risques associés à ces produits, ainsi qu’une réduction des risques systémiques liés au trading d’instruments dérivés en général. Cela permet aux investisseurs de mieux évaluer les opportunités offertes par ces instruments et de soutenir plus efficacement les entreprises engagées dans la lutte contre la corruption.
En somme, la réglementation sur le trading des instruments financiers dérivés de produits liés à la lutte contre la corruption a pour objectif de protéger les investisseurs et d’assurer l’intégrité des marchés financiers. Les acteurs concernés doivent donc se conformer à ces règles pour continuer à tirer profit de ces instruments tout en contribuant à une économie plus responsable et transparente.